Cette série de peintures, d'estampes et d'installations sculpturales/sonores a débuté en 1991 et se poursuit encore aujourd'hui.

Inspirées par les puces RFID que l'on trouve dans les livres et les CD pour suivre les stocks et prévenir le vol, les œuvres font également référence aux labyrinthes, aux jardins zen, à la peinture abstraite géométrique américaine des années 1940 à Peter Halley, et aux textes de Michel Foucault et Paolo Virno traitant des questions de surveillance et de contrôle social.

Les peintures sont réalisées conjointement par les deux artistes, qui peignent par couches successives sur une même toile. Les installations sculpturales sont composées de roches artificielles intégrant des haut-parleurs et de papiers déchiquetés (parfois des documents confidentiels, des lettres d'amour, des relevés bancaires, etc.), tantôt fournis par le public sur place pendant l'exposition, tantôt déchiquetés dans la galerie lors d'une performance. Les bandes sonores de chuchotements masculins et féminins narrent des peurs et des angoisses paranoïaques liées à la surveillance et au contrôle omniprésents dans la vie quotidienne. L'exposition de Prague (2011-2012) comprenait également des QR codes imprimés renvoyant à des mots et expressions paranoïaques en tchèque.